On a du mal à se rendre compte

Comme je le disais dernièrement en racontant ma modeste expérience du tremblement de terre qui a frappé le Japon le 11 mars dernier, à Tokyo on avait du mal à se rendre compte. Certes ça bougeait pas mal, mais comment se douter qu’à l’origine c’était tremblement de terre historique, estimé à 9.0 ? Sur Tokyo on a dû ressentir au plus du 5, peut-être.

En voyant les images à la télévision, on voyait bien que c’était gros, on a vu en direct ces images filmées depuis hélicoptère de l’eau qui montait jusqu’à atteindre presque la hauteur d’une autoroute. On a vu les voitures emportées et les bateaux passant de gré ou de force sous les ponts. Et pourtant on ne se rendait pas compte.

Et puis depuis que le calme est revenu, que les personnes là-bas ont eu à nouveau de l’électricité, on a commencé à voir des vidéos non pas prises depuis des hélicoptères, mais depuis l’intérieur, par les témoins immédiats qui n’avaient plus grand chose d’autre à faire une fois à l’abri en hauteur que de sortir leur téléphone portable et de filmer.

Et ça donne ceci. Âmes sensibles, s’abstenir. On n’y voit pas de gens emportés ou quoi que ce soit de glauque de ce type, mais on voit un quartier emporté, et c’est particulièrement impressionnant.