Utiliser un clavier PC AZERTY sous Mac OS X

Outre un enthousiasme modéré pour la disposition du clavier Mac, comme j’utilise un clavier de type PC la plupart du temps tandis que je travaille sur Mac au bureau, afin d’éviter de devoir changer mes réflexes à l’échelle de la journée, j’utilise un clavier PC sur le Mac également. On trouve très facilement sur le net des dispositions de clavier Mac pour PC, mais pas vraiment l’inverse, et les rares que j’ai trouvés ne m’ont pas semblé satisfaisants. J’ai donc pris le temps de configurer intégralement ma disposition clavier, que vous pouvez télécharger en bas de ce billet.

Cela m’a d’ailleurs permis d’ajouter au passage quelques combinaisons de touches personnelles donnant accès à des caractères brillant par leur absence du clavier AZERTY (lettres accentuées majuscules et « Ç » cédille majuscule grâce à la touche CAPS LOCK, ligatures « Æ » et « Œ » et avec la touche Alt et respectivement « A » et « O ») : pouvoir les utiliser sans recourir à des astuces ou des fonctionnalités dépendantes de l’éditeur est un plaisir quotidien. L’outil utilisé pour écrire cette disposition est le logiciel Ukelele.

Voici donc le fichier de configuration, à placer dans le répertoire adapté (/Library/Keyboard Layouts/ ou ~/Library/Keyboard Layouts/) pour pouvoir utiliser cette disposition. Une fois votre session fermée puis ouverte à nouveau, la nouvelle disposition sera accessible depuis le panneau International des Préférences Système. En espérant que cela vous rende service. ;-)

Disposition clavier PC AZERTY pour Mac OS X.

La programmation n'est pas un art

Il arrive de rencontrer au détour d’une page Internet des discussions sur la question de savoir si la programmation est-elle un art. Ma réponse à cette question est très tranchée : non, la programmation n’est pas un art.

La première question à se poser pour en débattre est ce qu’est l’art. Des générations de penseurs ayant été bien en peine d’y répondre, voyant systématiquement leurs artistes contemporains se faire un plaisir d’invalider par l’exemple leurs définitions successives (non l’art n’est pas forcément beau par exemple), je vais éviter soigneusement ce jeu auquel on perd des plumes facilement. Je vais plutôt me limiter à ce que l’art peut faire.

L’art peut émouvoir.

Un livre, un poème, un dessin, une peinture, une photo, une musique, une pièce de théâtre, un film, une danse, un opéra savent émouvoir. Avec une finesse parfois déconcertante. Un ornement floral peut exprimer aussi bien la passion que le deuil de même qu’une architecture peut exprimer le romantisme, le respect, le bien-être ou l’angoisse. Si l’on s’interroge sur ce qu’on considère habituellement comment tenant de l’artistique, on constate qu’une caractéristique de l’art est de pouvoir exprimer et communiquer, sciemment, des émotions.

Un programme informatique quant à lui exprime des concepts. Il ne communique aucune émotion. Ce n’est pas un art. On peut certes faire de l’art grâce à la programmation, mais elle n’en est pas un art pour autant : la sculpture est un art mais pas le maniement du ciseau en soi. Il existe certes plusieurs façons de résoudre un problème, dont certaines sont plus élégantes que d’autres, mais savoir les choisir tient de la compétence et non de l’art. Bien programmer est certes tout un art, mais maîtriser l’art de la programmation ne rend pas plus artiste que de maîtriser l’art de démontrer des théorèmes.

Non, la programmation n’est pas un art.

À vrai dire j’ai une certaine incompréhension envers cette tentative d’élever, si tant est que ce terme soit adapté, la programmation au rang d’art. Comme si sa nature scientifique était insuffisante pour la rendre digne d’intérêt et que la qualification d’art seule lui permettait d’acquérir des lettres de noblesse supposées manquantes.

Bon, tout ceci étant dit, je veux bien accorder qu’un programme peut faire ressentir de l’angoisse, faire rire, mettre en colère ou simplement donner envie pleurer. ;-)

Contemplation