Prendre en photo une inconnue

Samedi tard le soir, station Trocadéro, attendant un métro qui est peut-être le dernier, dans cette ambiance si particulière qui donne l’impression que tout le monde est euphorique, il y a une jeune femme assise sur le quai d’en face. Enfermée dans son monde, elle chante silencieusement au rythme de son balladeur.

Elle occupe le troisième siège d’une rangée de huit, derrière lesquels l’espace publicitaire présente dans un brouhaha visuel et coloré les différentes pièces de théâtre à l’affiche. Habillée d’un tailleur noir, elle constraste avec les sièges verts, le mur blanc, et l’affiche.

La composition serait intéressante, et ferait peut-être une bonne photo. Seulement voilà : comment sortir un appareil et faire un cliché sans l’importuner ? Comment lui demander son autorisation depuis le quai d’en face sans rompre cette ambiance ?

Finalement, il n’y aura pas de photo, et juste un souvenir.

Le privilège de l'ancien élève

C’était il y a quelques années : un camarade et moi même devions à l’occasion d’un retour dans notre ville d’origine retrouver un enseignant du lycée où nous avions étudié tous deux. Arrivés trop tard en ce samedi après-midi ensoleillé, il ne nous restait plus qu’à nous promener avec nostalgie sur les quelques hectares du campus, et notamment ses niveaux secrets, avec l’excuse fallacieuse de rechercher cette personne dans ces lieux improbables.

Sur le chemin de la sortie, nous nous arrêtons devant un panneau informant entre autres des dernières commandes de matériel informatique : un bon moyen de se tenir au courant de l’actualité technologique de son ancien lycée. C’est alors qu’une voiture s’arrête doucement à notre hauteur. Nous attendant sans le moindre doute à nous faire chasser des lieux dans les instants qui suivent, c’est sans chercher de justification que lorsque le conducteur nous demande ce que nous faisons ici, nous répondons simplement que nous sommes anciens élèves.

Notre interlocuteur se présente alors comme étant le proviseur, avant, à notre surprise, de nous annoncer cordialement : « Vous êtes ici chez vous. ».

Voilà un accueil qui nous aura fait très plaisir.

Apprendre le Haskell sur sa pause déjeuner

Haskell fait partie de ces langages que j’aurais aimé trouver le temps d’apprendre, tant ceux qui en parlent le font de façon élogieuse. Et voilà que Laurent signale l’apparition tout récente d’un blog proposant justement de découvrir ce langage selon le concept : « Apprendre le Haskell en 5 minutes par jour ». Riche idée !

Les articles sont rédigés en anglais avec un style très accessible, et abordent petit à petit la syntaxe à coups de bouts de programmes très brefs (en tout cas pour le moment). La pratique n’est pas laissée en reste puisque l’auteur détaille également les étapes sur un Linux avec GHC et emacs.

Attention, désormais ça va saigner aux discussions autour de la machine à café, car maintenant je sais faire un HelloWorld en Haskell. :-)