Anecdotes de la Science – Le petit Gauss

Nous sommes dans les années 1780, en ce qui est aujourd’hui l’Allemagne. M. Büttner est instituteur. Ses élèves étant ce jour là quelque peu dissipés, il leur demande d’additionner les nombres de 1 à 100, espérant bien obtenir un peu de calme.

Seulement voilà, à peine quelques instants plus tard, alors que tous devraient être en train de plancher pour encore un moment sur le problème, l’un deux prétend avoir le résultat : 5050. Le petit Carl Friedrich aura sans doute remarqué que si l’on additionne 1 et 100, 2 et 99, 3 et 98, et ainsi de suite, on obtient toujours 101, et donc déduit que la somme demandée vaut 101 × 50. Il inventait alors malgré lui la méthode de calcul de la somme des termes d’une suite arithmétique, aujourd’hui enseignée au lycée.

Carl Friedrich GaussL’histoire célèbre de ce gamin laissant son instituteur et son assistant stupéfaits est peut-être exagérée, voire tout simplement inventée. Ce qui est certain par contre, c’est que par la suite Gauss, auteur entre autres de théorèmes majeurs et d’une conjecture démontrée un siècle plus tard, a fait avancer de façon considérable les mathématiques, au point d’être aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands génies de l’histoire.

Article « Carl Friedrich Gauss » sur Wikipédia

L’histoire des sciences regorge d’anecdotes de ce genre ; je me propose d’en rappeler quelques unes au cours des prochains billets.

C'est moche

Ce matin en arrivant au boulot, je vérifie une rumeur entendue ce week-end…

C’était donc vrai : O’Reilly France a coulé. Voici l’information, publiée alors même que la finale Prologin 2008 commençait : O’Reilly France, c’est déjà du passé

Et dire que pas plus tard qu’il y a deux semaines je passais dans leurs locaux, et écoutais attentivement le directeur éditorial me présenter sa vision de l’informatique et ce qu’il percevait comme étant les nouveaux défis pour le logiciel libre…

Vraiment, c’est moche.

Le paradoxe de l'unixien technophile

Prenons un informaticien du monde Unix : sauf exception, ce sera également le plus souvent un technophile facilement enthousiaste en matière d’innovation technologique. Ceci dit il aura probablement également un regard beaucoup plus critique, ne reconnaissant à une nouveauté un caractère novateur que beaucoup plus difficilement qu’un publicitaire par exemple. :-)

Prenons quelque chose de vraiment novateur justement. L’iPhone est d’un point de vue ergonomie sans doute parmi les plus aboutis aujourd’hui (et peut-être le plus lors de sa sortie) : son interface tactile (multitouch, mais à quoi bon préciser ?) est naturelle et intuitive au possible. Attraper des choses, feuilleter des pages ou des photos du bout de doigts, avoir un affichage qui s’adapte à l’orientation de l’écran : c’est ce que l’on veut vraiment, ce que l’on attend même. Ce type d’interaction traîne dans les conférences d’IHM depuis plus de dix ans, et enfin quelqu’un a eu le courage de mettre sur le marché.

Mettez cet objet dans les mains du sujet, et observez sa réaction. Manifestement, il est content. Mais pour faire son bonheur, permettez-lui en plus de faire ceci :

Shell zsh dans un iPhone

Soudain, il retrouve ses marques : il peut faire du ssh, rediriger des ls des sed et des grep. Revenu des années en arrière, il est comblé, il se sent rassuré, il est aux anges, il jubile, il peut frimer et poster un billet sur son blog en parlant de lui à la troisième personne.