Cours du cube de voyage

Quelle peluche de 15cm peut se vendre plus de $90 sur eBay ?

Le cube de voyage est un élément fétiche du récent jeu vidéo Portal. Ce dernier, basé sur Source (le moteur de Half-Life 2), consiste à résoudre une série de problèmes pour trouver son chemin vers la sortie de niveaux successifs.

On incarne un sujet de test, Chell Johnson, au cœur d’une expérience supervisée par un ordinateur dont on entend régulièrement les messages : GLaDOS. Son détachement et son étrange notion des valeurs contribuent à créer une ambiance très humoristique. Le but de l’expérience est apparemment de tester la capacité du sujet à tirer parti du générateur de portail, un système portatif permettant de créer deux portails communiquant ensemble, repliant l’espace sur lui même : un objet rentrant par un portail ressort par l’autre, en conservant sa vitesse.

Cube de voyage
Parmi les problèmes, certains nécessitent l’utilisation de cubes lestés, par exemple comme marche-pied ou pour maintenir enfoncé un bouton. Le niveau 17 repose intégralement sur l’utilisation d’un tel cube, fourni en un seul exemplaire à l’entrée. Celui-ci est identique aux autres si ce n’est la présence d’un cœur rose sur chaque face. L’ordinateur le présente comme le cube de voyage (« Weighted Companion Cube » dans la version anglaise) et insiste sur l’importance d’en prendre soin, comme s’il s’agissait d’un personnage. Il précise que si on l’entend parler, il est recommander de l’ignorer. :-) Finalement, après tout ces efforts pour que le sujet de test s’attache à son cube de voyage, ce dernier doit s’en débarrasser en le jetant dans un incinérateur pour pouvoir terminer le niveau, action ponctuée par une remarque de GLaDOS sur le fait que les sujets ont souvent du mal à se séparer de leur cube.

Bref, tout est fait pour rendre l’objet culte. On le trouvait d’ailleurs en peluche sur le site de Valve, pour une somme relativement modique. Or depuis il n’est plus disponible : rupture de stock. Je ne doute pas qu’il soit remis en vente étant donné son succès. Mais en attendant, son cours est élevé : sur eBay une enchère s’est terminée aujourd’hui à $91 !

Cube de voyage sur eBay

Note : le record est battu car je viens de voir passer, toujours sur eBay, une même peluche à $101 et dont l’enchère ne se termine que dans deux jours.

Mise à jour : la vente en question s’est terminée à $127,50, soient plus de 80€. Les autres ventes semblent cependant plutôt tourner autour de $80.

Nouvelle mise à jour : suite à la réédition de cette peluche, je me la suis procurée. Voilà. :-) C’est très geek, et elle trône fièrement sur mon bureau. Par contre je suis déçu de la qualité, surtout au prix auquel elle est vendue.

Le niveau 17 :

Shanghai Honey en langage des signes

L’un des épisodes de la série japonaise « Orange Days », sur laquelle je reviendrai probablement dans un prochain billet, comporte une scène où les personnages chorégraphient la chanson « Shanghai Honey » (« 上海ハニー », du groupe « Orange Range ») en langue des signes japonaise. La musique est déjà très sympa (on la retrouve d’ailleurs dans la première version du jeu « Ōendan »), et la scène vaut le coup d’oeil.

Malheureusement on ne voit pas l’intégralité de la chanson signée. Mais conformément au postulat « Si vous pouvez l’imaginer, c’est sur Internet », on trouve facilement une vidéo comblant de manque. À ajouter donc dans la liste des défis stupides : apprendre cette chorégraphie. :-)

Piloter un Gundam

AkihabaraNews publiait le mois dernier un article sur un simulateur de MechWarrior : le « Senjo no Kizuna ».

J’ai testé pour vous, et la conclusion est que ça déchire complètement. :-)

Les bornes se présentent comme des sortes d’oeufs géants, occupant une place respectable, de l’ordre de 4m² chacune. Sur le côté on trouve au moins un pupitre, permettant de gérer son compte, et au dessus duquel un écran permet de suivre les parties en cours. Le design de l’ensemble est particulièrement soigné, avec des plaques en verre rétroéclairées, gravées de motifs futuristes, et une lumière à l’arrière des bornes indiquant si elles sont disponibles, ou utilisées et par quelle équipe. Une lucarne permet d’ailleurs de suivre de le combat du joueur depuis l’extérieur. Les salles d’arcade mettent en général également des sièges et une liste d’attente à disposition, ce qui n’est pas un luxe étant donné le succès du jeu dès l’heure de fin des cours.

Carte de pilotePour pouvoir jouer, il faut tout d’abord se procurer une carte de pilote, que l’on peut obtenir au pupitre pour 300¥. Sur celle-ci sont enregistrés le nom, le niveau, le score, et diverses autres données du joueur, ou plus vraisemblablement, juste un identifiant permettant d’accéder à ces données, probablement sauvegardées sur un quelconque serveur. Cette carte a d’ailleurs ceci de particulier qu’elle porte des informations imprimées, qui sont effacées et réécrites après chaque partie (nous avons testé : il s’agit bien de la même carte qui est rendue par la machine, et pas d’une nouvelle). Vous pouvez voir sur cette carte que j’ai donc très pragmatiquement choisi comme nom « Test », que je suis chez les gentils, et que ma dernière partie était le 12 novembre avec un score cumulé de 1231 points.

Il suffit ensuite de trouver une borne de libre, et de lui donner à manger cette carte ainsi que 500¥ pour pouvoir participer à deux parties de quatre minutes chacune. A l’intérieur, on est confortablement installé dans un siège réglable, et l’on dispose de deux pédales et de deux manettes de gaz, avec chacune une gachette. Après quelques messages en japonais invitant à régler son siège, choisir son robot, ses armes, et d’autres trucs auquels je n’ai pas compris grand chose, la liste des concurrents est présentée, et la partie peut commencer.

Deux équipes de quatre à huit robots, pilotés par de vrais joueurs (pas forcément dans la même salle) s’affrontent alors sur une carte. J’ai eu pour ma part l’occasion d’en voir trois, et les styles de jeu peuvent beaucoup varier d’une carte à l’autre : ma préférée est la ville en ruines, dans laquelle on peut se cacher derrière les immeubles, grimper sur certains, patauger dans le fleuve, ou monter sur l’autoroute pour redescendre de l’autre côté et surprendre son adversaire… :-) Du point de vue du niveau, j’ai été surpris de ne pas me faire dévisser la tête au bout des premières secondes, ce qui me laisse supposer que les parties se font entre joueurs de niveaux comparables, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

La cabine de pilotage

Côté visuel, malgré une résolution et une qualité de rendu 3D qui pourrait être nettement améliorées, l’affichage panoramique offre une très bonne immersion : on tourne la tête dans tous les sens dès qu’un robot passe à côté ou au dessus, c’est un vrai plaisir. L’affichage est un peu chargé en informations, qui ne gènent absolument pas la vue, mais sont un peu difficile à appréhender. Le score, le temps restant, les niveaux de vie et d’énergie, les niveaux de vie des deux équipes, les munitions restantes, une carte avec RADAR et une boussole sont ainsi affichés chacun à sa place. Lorsque d’autres robots sont visibles à l’écran, leur niveau d’énergie et le nom de leur pilote sont également affichés au dessus. Heureusement d’ailleurs, car n’ayant aucune connaissance de l’univers Gundam, sans cette information j’aurais été bien en peine de déterminer qui était dans mon équipe.

Mon pire ennemi : « Test. » (avec un point), en pleine action

Du point de vue des contrôles, l’auteur de l’article de AkihabaraNews semblait trouver les commandes un peu difficiles à prendre en main. À vrai dire, elles nécessitent une bonne partie pour prendre les premiers réflexes mais sont néanmoins tout à fait intuitives. En poussant une manette, on a de la poussée du côté de cette dernière, ce qui fait pivoter dans un sens ou dans l’autre. En poussant les deux, on avance, comme dans le générique de Gundam ! Ce qui est plus difficile à maîtriser, ce sont les mouvements à faire en combat, autrement dit la technique, mais c’est justement tout l’intérêt du jeu. On comprend toutefois assez rapidement que lorsque l’ennemi est cerclé en orange, il est à portée de sabre et qu’on peut se jeter dessus et lui asséner un coup le laissant à terre, permettant de se reculer pour mieux tirer dessus dès qu’il se relèvera. Les pédales permettent quant à elles de foncer ou de voler, pendant un temps très bref. Cela permet de se tirer d’une situation dangeureuse, ou de grimper quelque part pour cavaler en hauteur… :-) L’impression générale est tout de même que le Gundam est assez lent, ce qui ne facilite pas les combats.

Copain !

Au final cela fait un très bon jeu, dans lequel on s’amuse vraiment, et dont on sort en pouvant se dire : « Poutrer un gundam avec un sabre, j’ai testé ! »

Le testeur sur les photos, « Test. », n’est autre que Sly.

Quand le geek bricole son intérieur

L’été est pour certains l’occasion de se rendre compte qu’il fallait s’y prendre avant pour pouvoir exhiber un corps de rêve sur les plages, pour d’autres de voyager, pour d’autres encore de pester contre les précédents car l’industrie tourne soudain au ralentit, et pour d’autres enfin de se lancer dans les travaux de bricolage.

Si je n’ai ni le temps ni la possibilité d’entâmer cette dernière activité, une chose est sûre, dès que l’occasion se présentera, je m’y lancerai en m’inspirant avec bonheur des quelques idées que voici.

Douche Tetris

Tout d’abord le blog de vik montre le résultat d’un peu de carrelage dans la douche avec des carreaux de sept couleurs pour en faire des blocs de Tetris empilés.

Ensuite et dans le même style, ce billet présente en deux photos une salle d’eau carrelée d’une mosaïque Pac-Man.

Étagère Tetris

Enfin une entreprise de design propose parmi ses créations des étagères modulaires en forme de blocs de Tetris. Le résultat, en plus d’être oldschool à souhaits, est très esthétique. La finition semble être d’ailleurs d’excellente qualité, et plusieurs choix de bois sont disponibles. Malheureusement le prix est également très élevé, avec l’étagère de dix blocs à partir de $1500. Un chiffre de moins je sortais mon chéquier d’office.

Fort heureusement, un tel meuble n’est pas très compliqué à fabriquer soi-même, d’autant que l’on peut même trouver des instructions si besoin est. C’est décidé, j’ajoute ça à ma liste de tâches !

Jeu vidéo de calcul mental

Nintendo se distingue depuis quelques temps en sortant des consoles et des jeux reposant sur des concepts quelque peu nouveaux, dans l’univers très établi du jeu vidéo. Son jeu éducatif, « Programme d’entraînement cérébral du Dr Kawashima » fait partie de cette nouvelle vague de jeux. Très circonspect à priori, j’ai eu par hasard l’occasion de voir un ami jouer à ce fameux jeu, et je suis resté stupéfait.

Une bonne part des exercices proposés tient du calcul mental, comme par exemple calculer aussi vite que possible des sommes, différences, produits et quotients. Et la vitesse à laquelle il donnait les réponses était très nettement supérieure à celle à dont on fait typiquement preuve devant des questions de cet ordre. Après quelques minutes de test, alors que mon niveau est pourtant relativement catastrophique, je commençais déjà à anticiper les opérations, comme s’il s’agissait d’un Tetris.

Finalement, le calcul mental n’est pas différent de Tetris, Quake 3, ou DDR : il suffit de s’entraîner pour atteindre rapidement un niveau impressionnant. Oh bien sûr, c’est défoncer une porte grande ouverte que de dire cela, mais d’avoir constaté à quel point cela peut aller me laisse songeur. Il faudrait que j’y joue plus souvent. :-)

N’ayant cependant pas l’intention de faire l’acquisition d’une DS, je me suis amusé à écrire rapidement ce petit script pour essayer. À tester dans votre shell. ;-)

#!/bin/sh
max=20
operators=("+" "-" "*" "/" "%")
range=`expr 2 * $max + 1`
passed=0
total=0
while true; do
  a=`expr "$RANDOM" % $range - $max`
  b=`expr "$RANDOM" % $range - $max`
  operator=${operators[`expr $RANDOM % 5`]}
  if ( test "$operator" == "/" || test "$operator" == "%" ); then
    while test "$b" -eq 0; do
      b=`expr "$RANDOM" % $range - $max`
    done
  fi
  echo -n "$a $operator $b = "
  read input
  result=`expr "$a" "$operator" "$b"`
  total=`expr $total + 1`
  if test "$input" -eq "$result"; then
    passed=`expr $passed + 1`
    echo "OK ($passed/$total)"
  else
    echo "KO -> $result ($passed/$total)"
  fi
  echo
done