Avez-vous remarqué comme les gens ont tout plein d’idées sur ce que vous pourriez faire de votre argent ? C’est tellement plus facile à dépenser quand ce n’est pas le sien !
Aujourd’hui c’est moi qui vais vous proposer ce que vous pourriez faire de $50 qui traîneraient narquoisement sur la table de votre salon, semblant retenir un rire moqueur à chaque fois que vous vous demandez en vain ce que vous pourriez bien en faire.
Aujourd’hui je vous propose d’offrir, à un ami, vos parents, votre copain ou copine ou les deux, ou tout simplement à vous-même : le livre Tokyo-Ga.
Tokyo-Ga, qui tire son nom du film du même nom, est à l’origine un groupe sur le site communautaire de photographie, Flickr. Créé il y a quelques années par Dairou Koga, ce groupe rassemble un cercle de photographes, japonais ou étrangers, tokyoïtes ou seulement de passage, qui partagent un amour pour cette ville. Nombre d’entre eux sont d’un talent rare, et le regard qu’ils portent sur leur propre ville est fascinant : innocent, joueur, badin, intime, personnel.
Koga-san est un passionné de photo, mais surtout un passionné de livres. Sa carrière entière baigne dans le monde du livre, et il a récemment réalisé un rêve avec un ami en ouvrant il y a deux ans un café, le Hibari & Tegamisha, dans lequel on peut consulter ou acheter des ouvrages d’occasions. Rapidement le Tegamisha est devenu le point de repère, presque le QG, de la communauté Flickr de Tokyo.
Ce n’était donc qu’une question de temps avant que le groupe Tokyo-Ga ne donne naissance à un livre de photos.
Mais comme vous le savez, le Japon a été frappé le 11 mars dernier par un énorme tremblement de terre et le tsunami qui a suivi a provoqué des dégâts inimaginables. Les media étant prompts à changer de sujet le Japon ne fait plus la une, mais la situation dans les zones touchées est encore bien loin d’être revenue à la normale. En témoignent ces photos prises sur place par Koga-san lui-même.
On pourrait croire qu’il s’agit d’images au lendemain du tsunami, elles sont en réalité toute récentes. Le reportage photo de Max Hogges donne également un aperçu de ce que peut être le quotidien des sinistrés sur place, des gens dont la maison, le village, parfois la ville entière a été transformé en tas de débris.
Si le Japon ne fait plus la une, beaucoup reste à faire donc. Ce livre est un des moyens que ces photographes ont trouvé de faire quelque chose : comme l’explique le site, les bénéfices en dehors des seuls frais d’impression iront à la Croix Rouge.
N’ayant pas encore eu l’ouvrage entre les mains, je ne peux rien dire quant à la qualité de la reliure et autres points chers aux amateurs de beaux livres. Par contre je ne peux que vous recommander très chaudement le travail de ces photographes, dont je suis régulièrement le stream Flickr. Ce livre est assurément un beau cadeau à faire, qui fera plaisir sans le moindre doute, et d’autant plus aux amateurs de photo et aux amoureux de Tokyo.